Le suicide comme résultat d’un processus
La vie est faite de hauts et de bas, auxquels nous devons tous faire face. Parfois nos problèmes sont si intenses et si nombreux qu’ils épuisent nos ressources et nous avons du mal à retrouver notre équilibre psychique.
Des idées de dévalorisation peuvent alors apparaître « Je suis bon à rien », « Je suis une incapable ».
Ce déséquilibre peut nous faire perdre nos capacités habituelles à faire face aux facteurs stressants, et l’on se retrouve dans un état où les premières idées suicidaires peuvent émerger : « Si je n’étais pas là, ma famille s’en porterait mieux ».
Dans certains cas, nous trouvons des solutions qui s’avèrent insuffisantes ou inefficaces pour soulager notre souffrance. Nous pouvons alors nous sentir désespéré et incapable de voir d’autres alternatives à nos problèmes que la mort. C’est ce que l’on appelle la crise suicidaire.
Le désir de vivre éclipsé par le désespoir
L’ambivalence est un sentiment que l’on retrouve dans toutes les crises suicidaires. Ainsi, lorsqu’une personne dit « Je ne peux plus supporter cette vie », cela ne signifie pas « Je veux être mort pour toujours ! ». Ce que les personnes suicidaires veulent c’est arrêter de souffrir.
En parler peut tout changer
Avoir quelqu’un à qui parler peut faire une grande différence. Gardez en tête que parler de suicide ne poussera pas quelqu’un à se suicider et ne lui donnera pas d’idées suicidaires.
Inversement, il n’est pas vrai non plus que les gens qui parlent de se suicider ne passeront pas à l’acte. Prenez donc très au sérieux toute intention exprimée ou suggérée.
Bien que vous ne puissiez pas résoudre à vous seul les problèmes de cette personne, vous pouvez déjà l’écouter sans porter de jugement et l’aider à consulter un professionnel formé en appelant le 3114.
Si la personne est en danger imminent, ne la laissez pas seule. Vous devrez prendre des mesures d’urgence pour obtenir de l’aide, comme appeler le 3114.